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Selon le rapport de la Caisse allemande d’assurance maladie (2025), les 18‑29 ans en Allemagne restent assis en moyenne plus de onze heures par jour, le temps le plus long. Ils restent particulièrement longtemps assis au travail (4,8 h), dans les transports, devant la télévision et sur le laptop. Les spécialistes alertent sur le risque de maladies chroniques et troubles psychiques et recommandent d’intégrer de l’activité physique au quotidien. Même en Suisse, les jeunes restent beaucoup assis.

L’IA a un grand potentiel pour la promotion de la santé. Qu’il s’agisse de gestion de sa propre santé ou de recommandations personnalisées, d’approches préventives ou d’aides au diagnostic, de santé mentale ou de gestion du stress... L’IA peut favoriser un mode de vie sain ou apporter un soutien dans les situations difficiles. Cette série d’articles donne un aperçu des opportunités, mais aussi des risques que représente l’IA pour la promotion de la santé.

L’intelligence artificielle (IA) peut soutenir les radiologues dans le dépistage précoce du cancer du sein en analysant les mammographies, en signalant les anomalies et en attribuant un score de risque. Elle pourrait être utilisée comme deuxième ou troisième lecteur ou pour trier les images suspectes, afin d’augmenter le taux de détection, réduire les examens inutiles et alléger la charge de travail.

L’IA peut favoriser un mode de vie sain et améliorer les traitements grâce à des approches personnalisées. Mais elle ne saurait remplacer l'expertise ou les décisions humaines. Souvent pertinente en apparence, elle peut aussi se révéler très peu fiable. Dans un entretien, Jan Smeddinck, chercheur en interactions humain-machine, explique les opportunités et les limites de cette approche, comment l’IA fait évoluer la promotion de la santé et pourquoi les professionnels devraient s’y intéresser.

Une étude nationale révèle que, bien que la pandémie de COVID-19 ait eu un impact sur le nombre de diagnostics de cancer en Suisse, elle n’a pas eu d’effet notable sur le stade de la maladie au moment du diagnostic et la survie des patients atteints de cancer.

La détection précoce d’Alzheimer/démence est la plus efficace grâce à la combinaison de différentes technologies et biomarqueurs. Le projet européen PREDICTOM développe une plateforme basée sur l’IA qui analyse des tests cognitifs numériques, des analyses de la parole ainsi que des mesures physiologiques pour estimer le risque de maladie. La prévention autonome à domicile, comme via des applications, prend aussi de l’importance – input d’experte : PD Dr Anna-Katharine Brem, neuropsychologue.

L’intervention « Self-Help Plus » de l’OMS a été adaptée à l’application mobile ALBA sous forme de chatbot pour offrir un soutien accessible aux femmes atteintes d’un cancer du sein et aux femmes enceintes. Ce programme numérique combine des exercices fondés sur des preuves et des éléments interactifs pour promouvoir la santé mentale et réduire les obstacles tels que la stigmatisation ou l’accès limité aux soins.

Des chercheur·e·s du Canada et des États-Unis testent des microphones intra-auriculaires, appelés « hearables », afin de détecter les premiers signes de la maladie d'Alzheimer. Les changements dans les mouvements oculaires provoquent des vibrations du tympan, qui sont analysées à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle (IA). L’objectif est de mettre au point un appareil portable non invasif permettant d'identifier les troubles cognitifs plus tôt que les tests classiques.

Une analyse de 1’745 articles scientifiques publiés entre 2000 et 2024 montre que l’utilisation de l’IA dans la détection précoce et l’évaluation des risques des maladies non transmissibles telles qu’Alzheimer, le diabète ou les maladies cardiaques connaît une croissance rapide dans le monde. La Chine, les États-Unis et l’Inde sont à la pointe de la recherche. L’IA offre un grand potentiel pour des diagnostics plus précis, une meilleure prévention et plus d’équité dans les soins de santé.

Une étude de longue durée menée auprès de 889 patient·es atteint·es d’un cancer colorectal montre que l’activité physique régulière après le traitement réduit le risque de mortalité de 37 % et le risque de rechute de 28 %. Son effet dépasse celui de nombreux médicaments. Les participant·es ont particulièrement bénéficié d’un programme structuré d’activité physique. Ces résultats pourraient transformer le suivi post-cancer et soulignent le rôle central de l’activité physique.