Combien de fumeurs en Suisse veulent arrêter de fumer ?
Les dernières données concernant l’arrêt du tabac proviennent de l’enquête « Santé et lifestyle » 2018. Les personnes étaient interrogées sur leurs raisons de vouloir – ou non – cesser leur consommation. Il leur était également demandé qui leur a conseillé d’arrêter et quelles aides à la désaccoutumance ont été utilisées. Les ex-fumeurs ont aussi indiqué combien de tentatives ils avaient effectuées.
Détails de l'article
En Suisse, 59 % des fumeurs souhaiteraient arrêter de fumer. Environ 64 % ont déjà essayé de mettre fin à leur consommation, tandis que 74 % voudraient au moins la réduire.
Les fumeurs ont bien conscience de la nocivité de leur consommation. Cependant, une relation s’observe selon le nombre de cigarettes fumées en moyenne par jour : 79% des personnes qui fument entre une et cinq cigarettes par jour considèrent leur consommation nocive, contre plus de 90 % pour ceux qui fument entre 16 et 20 cigarettes par jour. De façon générale, les 15-19 ans et les 65-74 ans sont ceux qui minimisent l’impact de leur consommation sur leur santé.
La plupart des personnes ayant fait une tentative d’arrêt n’ont pas utilisé d’aide à la désaccoutumance. Les autres se sont surtout tournées vers les cigarettes électroniques et les succédanés de nicotine. Peu de fumeurs ont eu recours aux services de conseil.
Ceux qui n’envisagent pas d’arrêter indiquent que fumer est pour eux un plaisir (52 %), estiment qu’ils ne fument pas beaucoup (45 %) ou trouvent que le tabac les aide à lutter contre le stress (23 %).
La question de l’arrêt est le plus souvent abordée par les membres de la famille, un peu moins souvent par les médecins (37 %), les connaissances ou les amis.
Pour la majorité des ex-fumeurs, plusieurs tentatives ont été nécessaires. Seuls 45 % – plus souvent des femmes que des hommes – ont réussi du premier coup. La plupart des personnes ayant arrêté de fumer disent y être parvenues sans aide à la désaccoutumance (67 %).
Raisons de vouloir arrêter
La principale raison indiquée par les anciens fumeurs est le souhait de ne plus être dépendant à la nicotine. 43 % des répondants voulaient aussi éviter des maladies. Parmi les raisons fréquentes figurent également les mauvaises performances en sport (20 %), l’odeur (19 %), la perte de plaisir à fumer (20 %), l’économie d’argent (16 %), la gêne occasionnée aux proches (12 %) ou encore une grossesse (12 %).
La prochaine enquête aura lieu en 2022.
Les données détaillées figurent dans ce document :
Enquête Santé et Lifestyle - Omnibus 2018, Recueil de tableaux
Informations complémentaires sur l’enquête :
Enquête « Santé et lifestyle » 2018 (admin.ch)
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