Analyse des tendances : besoin d’intervention dans le domaine stress et santé psychique à la hausse dans les entreprises Image

L’évolution constante du monde du travail confronte les collaborateur-trice-s à des défis grandissants. La pression temporelle et le manque de reconnaissance peuvent affecter considérablement le bien-être des équipes. La GSE peut contrecarrer cette tendance par la création de structures et de processus favorables à la santé des collaborateur-trice-s. La baisse de l’absentéisme, l’accroissement de la productivité et l’augmentation de l’attractivité employeur en résultant profitent durablement aux entreprises. Les résultats du dernier monitoring de la diffusion de la GSE vont dans ce sens : par rapport à 2016, la diffusion de la GSE dans les entreprises en Suisse a globalement augmenté, avant de se stabiliser à un niveau élevé à partir de 2020. Au total, plus de 70% des entreprises en Suisse pratiquent la GSE et 60% indiquent vouloir s’y investir encore davantage à l’avenir.

Défis et potentiels d’optimisation

Bien que de nombreuses entreprises pratiquent déjà la GSE, le niveau de diffusion peut encore être amélioré. Seules 22% des entreprises mettent en œuvre des mesures de GSE de manière systématique, environ 49% de manière régulière et 26% de manière ponctuelle. Un potentiel d’optimisation réside encore dans l’ancrage stratégique, les bases conceptuelles ainsi que l’allocation de ressources financières et humaines.
La sensibilisation au stress et à la santé psychique gagne en importance. 51% des entreprises identifient un besoin d’intervention dans ce domaine. Cette part en constante augmentation depuis 2016 vient confirmer la place centrale qu’occupe actuellement la santé psychique dans le monde du travail.

Les petites entreprises pour la première fois sous la loupe

Pour la première fois, l’enquête 2024 incluait également les entreprises de 10 à 49 collaborateur-trice-s. Les résultats montrent que les petites entreprises ne se distinguent pas fondamentalement des autres en matière de GSE. Qu’il s’agisse du degré de mise en œuvre, des conditions favorables au sein de l’entreprise ou des raisons qui poussent les entreprises à s’engager dans cette pratique, elles obtiennent des résultats très semblables à ceux des entreprises de 50 à 99 collaborateur-trice-s. Les petites entreprises sont moins systématiques dans la mise en œuvre de leur GSE, mais accordent une plus grande importance à une culture d’entreprise et managériale favorable à la santé. De plus, les offres de GSE externes sont moins connues dans les petites entreprises que dans les grandes, d’où un potentiel d’amélioration supplémentaire.

La prévention fait ses preuves

Une GSE constante s’avère rentable pour les entreprises à plusieurs égards : investir dans des conditions de travail favorables à la santé peut faire baisser durablement les cas d’arrêts maladie et accroître tant la satisfaction des collaborateur-trice-s que la productivité.

Les entreprises engagées dans la GSE se positionnent en tant qu’employeuses attractives et s’assurent des avantages économiques à long terme. Au vu du nombre élevé d’entreprises déjà actives dans la GSE et désireuses de continuer en ce sens, il est d’autant plus important de suivre la tendance et d’intensifier les efforts pour développer encore la pratique de la GSE, en particulier pour gagner en attractivité et faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.